L’INSÉCURITÉ EN HAÏTI
««…Dans la société haïtienne actuellement chaque
citoyen haïtien devient une cible et une victime potentielle. Nul aujourd’hui
ne se sent à l’abri. Nul ne peut dire que cela n’arrive qu’aux autres. Le
malheureux pris en otage (kidnapping), exécuté sommairement en sortant à la
banque ou pour son opinion politique: ce peut être vous, ce peut être moi. La
pauvre femme violée, dépouillée et humiliée par vengeance: ce peut être une
sœur ou une mère. Le pauvre travaillant et passant agressé physiquement, et
fauché par les balles des bandits: ce peut être un frère, un ami. La victime de
violence criminelle des gangs criminalisés : ce peut être un leader politique,
une institution privée ou publique, un homme d’affaire, un petit commerçant et
ce peut être moi ou vous etc.…Même l'État haïtien et ses Institutions
fondamentales ne sont pas protégés »»»
Jean Ulrick Pavilus Criminologue Analyste. *
««Les hommes ne reçoivent point la vérité de leurs ennemis, et leurs amis ne la leur offrent guère.»» Par Jean Ulrick Pavilus criminologue Analyste
L’insécurité en Haïti
nous interpelle tous, comme criminologue dans nos efforts d’observations et
d’analyses criminologiques visant à identifier la véritable nature de cette
insécurité. Ainsi que pour comprendre le pourquoi qu’il semble si difficile de
restaurer l’ordre public, de garantir la sécurité des citoyens haïtiens,
d’assurer la protection de l’État et ses institutions fondamentales ainsi que
la sécurité du pays.
Le résultat de nos
observations et d'analyses criminologiques factuelles et présentes, nous
démontrent qu’il y a là une véritable problématique d’instabilité de sécurité
qui se pose aux autorités haïtiennes, qui doivent garantir la sécurité des
citoyens haïtiens, celle de l’État d’Haïti et ses institutions fondamentales.
En effet il résulte dans l’insécurité en Haïti, qu’il y a trois groupes de crimes importants. Les deux premiers groupes sont les délits et/ou les crimes contre la personne et les biens. Les crimes et délits les plus graves de ces deux premières catégories qui menacent la société haïtienne, à savoir : les vols à main armée, les violes, les enlèvements et séquestration, les assassinats, fraudes, corruption et autres. De plus les crimes et délits relevant des zones des frontières terrestres et des eaux territoriales à savoir : les crimes et délits transactionnels des narco trafiquants, des trafiques d’armes et de blanchissement d’argent. Notamment les activités criminelles des crimes et délits des zones de franchises douanières.
En ce à trait à ces délits et ces crimes c’est la police de la sécurité publique (la PNH) qui a pour fonctions spécifiques de faire la répression, de faire échec à la réussite des conspirations criminelles, de détecter ce les auteurs criminels, de les arrêter en vue des poursuites judiciaires appropriées; notamment de promouvoir la prévention active de ces délits et de ces crimes. Alors qu’à ce jour le mécanisme policier, judiciaire et correctionnel n’entrevoit toujours pas les mesures et les stratégies efficaces, pour contrer ce phénomène criminel de l’insécurité dans la société haïtienne pour rétablir l’ordre public. Il a y a une grande lacune dans le dynamisme de complémentarité des institutions du système pénal haïtien. La complémentarité de la mécanique policière, judiciaire et correctionnelle haïtienne est inefficace et comme conséquence la montée de crimes et délits et de la violence criminelle augmente.
Le troisième groupe est celui des délits et/ou les crimes contre l’État et ses institutions fondamentales. Les délits et crimes de cette troisième catégorie se regroupent en partie dans la LOI N, 4 du code pénal haïtien à savoir : les crimes et délits contre la sûreté de l’État, les crimes contre la sûreté extérieure de l’État, des crimes contre la sûreté intérieure de l’État, des crimes de révélations ou non révélations qui compromettent la sûreté intérieure ou extérieure de l’État, des crimes et délits contre la constitution, des crimes et délits politiques et crimes et délits contre la paix publique et autres de cette présente loi no 4 du code pénal haïtien.
En ce à trait à ces crimes, c’est l’entité de service sécurité intérieure et/ou de la sûreté intérieure de l’État qui devrait normalement avoir pour fonctions spécifiques de faire échec à ces crimes, de contrôler les menaces qui en découlent pour l’État et ses institutions fondamentales et pour le pays telles que :
a) les activités clandestines et trompeuses des activistes politiques trans- nationales, dans le but d’atteindre des objectifs politiques par la violence et/ou dans le but de forcer des décisions politiques au profit des intérêts politiques et économiques de leurs mouvements politiques.
b) les activités clandestines et trompeuses depuis certains ambassades et consulats situés au pays, influencées par les étrangers aux caractères préjudiciables pour le gouvernement haïtien et pour le pays.
Plus spécifiquement, ces actions cachées et illicites visant à déstabiliser, de saper et/ou et à influencer, le renversement du gouvernement constitutionnel du pays, dans le but d’atteindre des objectifs politiques, commerciales et de contrats d’exploitations minières, ainsi que d’autres avantages de prédominances politiques de toutes sortes. Pour atteindre les objectifs de ces missions, ces ambassades et ces consulats ont recruté (des agents de renseignements ) et/ou des consultants et des conseillers haïtiens, qui leur fournissent des renseignements stratégiques sur la politique interne du gouvernement, sur l’État d’Haïti et ses institutions fondamentales qui sont préjudiciables pour le pays. Soit des renseignements qui devraient être couverts par la loi sur le secret officiel dans la LOI No 4 du code pénal haïtien.
De plus, ils font les recrutements des agents de renseignements au sein des groupes activistes politiques, dans la fonction publique et auprès de certains hauts fonctionnaires de l’État, en fournissant des matériels d’espionnages tels que les appareils de photos , les enregistreuses miniatures et autres, offrant à partir de 300 cent à 700 dollars Us par mois . Soit des activités d’espionnages qui devraient également être sanctionnées par la LOI no 4 du code pénal haïtien.
c) En fin les activités d’ingérences étrangères actives dans la vie politique interne du gouvernement et du pays.
Tous ces crimes et délits et ces activités illicites à caractère préjudiciable pour l’État haïtien et ses institutions fondamentales ainsi que pour la sécurité du pays, dépassent largement la compétence technique et professionnelle de méthodes d’enquête acquises en la matière par la police haïtienne. D’où la repression de ces crimes et délits ne devraient pas être des tâches et des fonctions à titrées à la PHN; tant de part ses attributions légales, de sa formation technique et professionnelle, que de par son rôle de police nationale d’Haïti de la sécurité publique.
Quand nous parlons de l’insécurité actuelle en Haïti, c’est de cette dynamique mafieuse, vicieuse manifeste et bien réelle de toutes ces activités criminelles et d’espionnages, qui ont certains liens entre eux. Mais la plus inquiétante c’est la gravité associative de certains groupes de gangs criminalisés et politisés, ainsi que certaines organisations criminelles qui sont en lien direct parfois avec le pouvoir politique du pays. Soit des facteurs aggravants qui viennent se greffer à la complication des tâches de (la PNH), qui malgré sa competence limitée a pour fonctions spécifiques de faire la répression, de faire échec à la réussite de ces conspirations criminelles, de détecter les auteurs criminels, de les arrêter pour entamer des poursuites judiciaires appropriées.
Quand bien même que nous décrions, critiquons, blâmons le système pénal et le système judiciaire haïtien comme étant les seules institutions capables, et qui devraient garantir l’ordre et la sécurité dans la société haïtienne. De même que nous décrions, critiquons, blâmons la PNH d’incapacité, et qui devrait garantir la sécurité publique, la sécurité de l’État et ses institutions fondamentales . Il faudrait au préalable en toute lucidité et rationalité, qu’il y ait une structure des entités de forces publiques appropriées, qui seront capables de relever ce défit de taille de cette réalité de l’insécurité complexe actuelle qui sévit notre société et notre pays.
De plus il est primordial de bien appréhender que l’absence d’une entité de service sécurité intérieure et/ou de la sûreté intérieure de l’État professionnelle, légale et efficace, pour remplir les fonctions spécifiques de faire échec et contrôler les menaces venant tant de l’intérieur que l’extérieur du pays, pour prémunir l’État et ses institutions fondamentales, est un manquement grave. Cette lacune est d’autant la cause fondamentale de la politisation de la police en Haïti. Quand les pressions de menaces s’exercent sur l’État Exécutif et/ou sur le gouvernement. Le chef d’État haïtien s’y réfère et s’approprie de la direction de la police (LA PNH), comme son bras droit, pour contrecarrer les menaces auxquelles dont il fait l’objet. Soit une action d’expression de pouvoirs politiques dominantes, qui plus souvent qu’autrement engendre la répression politique d’une délinquance politique primaire. Ces faits ont été observés et validés avec la gouvernance politique des chefs d’États Haïtiens Messieurs : Aristide, Préval et Martelly en Haïti !!!
En guise de conclusion :
Considérons l’ensemble
de ces phénomènes de l’insécurité réelle actuellement en Haïti dans sa
complexité mafieuse, nous pourrons comprendre pourquoi depuis le
départ des Duvalier, Haïti n’arrive toujours pas à atteindre et maintenir le
niveau de sécurité requise, permettant une stabilité de sécurité et politique
favorable en Haïti , pour permettre l’émergence du processus de développement
du pays et pour créer l’État de droit en Haïti.
Tant et aussi longtemps que nous n’appliquons pas les mesures correctives et d’ajustement nécessaires, pour qu’il y ait une structure des entités de forces publiques appropriées, qui sera capable de relever le défit de cette réalité de l’insécurité actuelle dans notre société et qui sévit sur notre pays :
a)Le système pénal et le système judiciaire haïtien actuels dont nous disposons, qui demeurent les seules institutions pour garantir le maintient de l’ordre et la sécurité dans la société haïtienne, ne seront pas en mesure pour restaurer l’ordre et la paix sociale dans la société haïtienne, ainsi que de redonner le sentiment de sécurité chez les citoyens haïtiens.
b) La PNH dont nous disposons pour garantir la sécurité publique, la sécurité de l’État et ses institutions fondamentales et de notre pays, ne sera pas non plus en mesure pour garantir sécurité intérieure et/ou de la sûreté intérieure de l’État, de faire échec à ces crimes; ainsi que de contrôler les menaces des activités espionnages et des actions cachées, illicites venant tant de l’intérieur du pays que de l’extérieur, qui sont préjudiciables pour l’État haïtien, et ses institutions fondamentales ainsi que pour le pays !
Donc conformément à l’article 136, 138 et 145 de la constitution haïtienne de 1987 amendée, le Pouvoir Exécutif d’Haïti a l’obligation de garantir la sécurité des citoyens haïtiens, celle de l’État d’Haïti et ses institutions fondamentales et celle du pays. Il doit agir au plus vite pour la mise en oeuvre d’une structure de (3) trois entités de forces publiques essentielles qui sont requises. C’est à dire, en plus de la PNH, réintégrer les Forces Armées d’Haïti et créer l’entité professionnelle et légale, du Service Sécurité Intérieure et/ou de la Sûreté Intérieure de l’État. Et ce, afin de permettre d’atteindre et maintenir le niveau de sécurité requise, permettant une stabilité de sécurité en Haïti. D’une part, pour restaurer l’ordre public, de garantir la sécurité des citoyens haïtiens, d’assurer la protection de l’État, nos institutions fondamentales et pour assurer la sécurité de notre pays; d’autre part, pour permettre l’émergence du processus de développement du pays et pour permettre la création l’État de droit en Haïti.
Jean Ulrick Pavilus Criminologue Analyste.
BUREAU DE CRIMINOLOGIE
EMPIRIQUE D’HAÏTI
Le 23 août 20016
REFERENCES
DENIS SZABO (1986)
SCIENCE ET CRIMES - (Criminologie et politique criminelle) Observations
criminologiques de gouvernances politiques en Haïti
Observations et
analyses criminologiques des actualités politiques et des activités criminelles
en Haïti
CODE PÉNAL HAÏTIEN
(Chambre des Communes –29 juillet 1835) – (Sénat – 10 août 1835) –
(Promulgation – 11 août 1835) Deuxième édition revue et corrigée – octobre
1998, mise à jour par Jean Vandal.
CODE D’INSTRUCTION
CRIMINELLE-HAÏTIEN (Chambre des Représentant-14 juillet).-. (Sénat.-.31
juillet)-.. (Promulgation.-. 31 juillet 1835). Mise à jour par Menant Pierre
Louis Avril 1987.
CONSTITUTION DE LA
RÉPUBLIQUE HAÏTI Édition 1987.
*******************************************************************
DÉLINQUANCE POLITIQUE EN HAÏTI :
EXPRESSIONS DE POUVOIRS POLITIQUES DOMINANTES DE L’ÉTAT HAÏTIEN .
EN RAPPEL : «« HAÏTI- NON À L'
ÉTAT DYSFONCTIONNEL ET NON À LA GOUVERNANCE DE POUVOIR
POLITIQUE DOMINANTE !!! »»
«La
révolte naît du spectacle de la déraison d'une condition injuste.»
Par
Jean Ulrick Pavilus Criminologue Analyste
.
Nous parlons de l’expression de
l’exercice du pouvoir comme notion d’infractions de la délinquance
politique, dans la mesure où ces expressions et ou les comportements du
pouvoir politique dominante se situent d’une part, à l’intérieur d’un système
qui serait celui des infractions, telles qu’elles sont définies par la loi
pénale, les lois constitutionnelles et selon l’accord de la convention des
droits et libertés. C'est-à-dire, le cadre du droit qui à la fois régit et
délimite ce qui est permis et ce qui ne l’est pas qui tombe
sous le coup d’une sanction. D'autre part, les expressions de
pouvoirs politiques dominantes qui se situent à l’intérieur
d’un système, qui serait celui de la déraison politique qui heurte la
conscience morale, les valeurs politiques et sociales des citoyens
haïtiens. Telles que les expressions de pouvoirs politiques qui ne
respectent pas les droits et libertés collectives, dans un cadre
systémique incitatif de prolifération des infractions et/ou de la délinquance.
Dans
cette perspective analytique, ces comportements d’expressions de
pouvoirs, mettent en contexte selon les revendications actuelles,
les infractions qui constituent des atteintes évidentes aux valeurs
fondamentales et aux droits et libertés du groupe social dominé. Dans
cette grille d’analyse criminologique psycho-sociale, l’objectivité
des scènes des faits répréhensibles de la déraison politique
injustes de l’État Haïtien les plus actuels, qui sont critiqués se
réfèrent aux expressions de pouvoirs politiques des actes, des
comportements et aux arbitraires de l'exercice de pouvoirs politiques
dominantes suivants :
a)-
les expropriations des citoyens Haïtiens en Haïti;
b)-le
non respect de la loi du processus électoral pour l’organisation des élections
légales et crédibles;
c)-
la politisation des institutions judiciaires du ministère de la justice et
des forces de police haïtienne : empêchant une pratique de justice juste
et équitable, et favorisant des arrestations arbitraires des opposants
politiques, ainsi que la détention provisoire prolongée des citoyens
contrevenants ;
d)-
la passivité de l’État face aux besoins socio économiques des citoyens et des
victimes de choléra ainsi que d'autres
e)-Tentatives
de censure des médias Haïtiens.
f)- Des
décisions inconstitutionnelles arbitraires, dont l’objectif consiste à
vouloir maintenir le pouvoir par la domination politique, par des comportements
antidémocratiques et de violations des droits et libertés.
g)-
D'où, il y a déjà le manifeste des comportements d'influences
politiques dissymétriques, de la répression des manifestations
anti-gouvernementales des oppositions politiques démocratiques, à travers le
pays par de la police nationale haïtienne.
Maintenant
, il faut bien appréhender qu'un état dysfonctionnel est une source
d'incertitude où découlent nécessairement toutes sortes de
décisions politiques arbitraires. Donc, la question qu'il faut se poser,
avec une Gouvernance politique par décret du présent régime politique au
pouvoir, en absence de tout contrôle légal et
formel du pouvoir Législatif Haïtien. Quelles sont les expressions et les
comportements de pouvoirs politiques dominantes et arbitraires, qui seront
manifestés et/ou qui en résulteront ?
Dans
ce contexte actuel de cette opportunité accrue, qui s'est offerte au
présent Pouvoir Exécutif d'Haïti pour gouverner par décret. Il
est hors de tout doute, que c'est un manquement grave, qui expose le
pays à une gouvernance politique dominante, arbitraire et
totalitaire. D'où il y a là une grande source d’inquiétude et
d'incertitude préoccupante, pour les acquis démocratiques en Haïti !
Néanmoins,
le résultat d’observations criminologiques que nous cherchons à
démontrer, est de faire savoir qu'à partir de quelle grille de lecture
s’organisent les zones du permis et du non permis des comportements de
l’exercice du pouvoir des régimes politiques dominantes en Haïti. Les
observations nous ont permis de constater que cette zone dépend du régime de
pouvoir politique dominante en place, qui s’exprime à travers d’une société
politique hiérarchisée qui établisse ces propres limites politiques entre le
permis et le non permis et de légitimer qu’une telle position. Ce qui
caractérise effectivement le statut particulier des infractions résultant de
comportements ou des expressions de pouvoirs politiques dominantes. Ce statut
particulier découle du fait même que ces infractions sont généralement traitées
par un mécanisme d’un système politique mise en place, qui a des
conséquences qui en résultent au niveau de la production de ces
infractions misent en dehors des statistiques d’infractions criminelles
qui devraient être sanctionnées par la loi et/ou par la destitution du
régime.
Une
situation dans laquelle le système pénal se retrouve dans l’incapacité
d’effectuer une démarche judiciaire équitable pour sanctionner ces
catégories d’infractions commises par des comportements de l’exercice de
pouvoirs politiques dominants. Cet état de fait engendre tout
naturellement les conditions structurelles de cette société politique
hiérarchisée du régime politique en place, selon ses mécanismes
générateurs à la fois des infractions et du statut particulier auquel
elle se situe. Une telle pratique de gestion politique dominante dans la
société haïtienne est contradictoire. Elle résulte du fait que la logique
de la gestion politique dominante du régime au pouvoir, cherche à intégrer
des attitudes qui en réalité appartiennent à une logique antidémocratique,
perçue comme dangereuse dans leurs significations profondes. Les comportements
de l’exercice du pouvoir politique, ne peuvent reposer sur un mode de pensée,
qui se traduit par forfaire ou contrairement à son devoir.
En
réalité, c’est ici que se situe la problématique de la déraison politique
haïtienne, qui n’est jamais admise comme responsabilité de la société politique
hiérarchisée des régimes politiques qui se sont succédé au
pouvoir. Cette irresponsabilité de certain régime politique au
pouvoir, crée l’opportunité à un système sociopolitique dans
lequel le bien-fondé de certains droits et l’importance de leurs protections,
varient en fonction de la position et la volonté politique du régime au pouvoir
en Haïti. Elle permet également, l’opportunité par laquelle la délinquance de
la réaction sociale émotionnelle du groupe victime, prenne place
dans la société haïtienne.
Donc
il faut comprendre que quand les comportements de l’exercice du pouvoir
politique dominante se situent à l’intérieur d’un système qui est celui des
infractions, ils ne sont pas définis seulement en termes de la délinquance
politique comparable à celle de la réaction sociale émotionnelle de
l’antagoniste adverse. Mais, ils sont interprétés et définissent comme
des comportements qui transgressent une valeur et un droit
fondamental dans l’arbitraire de son système politique. Ces comportements
se définissent également comme des actes qui transgressent une valeur et un
droit, tel que défini et affirmé dans le cadre d’un rapport de force, qui
cherche à établir ou imposer une politique dominante.
De
ce fait l’exercice de la gestion du pouvoir politique dominante en Haïti,
ne peut plus raisonner en fonction d’un continuum sur lequel s’échelonnerait
davantage des atteintes à des valeurs qui seraient de plus en plus
graves. Car, de telle sorte qu’à partir d’un certain seuil, de telles
atteintes deviendraient des infractions, qui seront considérées comme
inadmissibles par certain groupe social de la société haïtienne. Il faut
comprendre que c’est à partir de cette dimension, que la délinquance de
la réaction sociopolitique émotionnelle, s’actualise et prendre forme dans la
société haïtienne.
En
vue d’une précision, nous dirons que dans les rapports que les citoyens
entretiennent avec l’État ou les différentes instances étatiques, si les
citoyens se heurtent à un pouvoir politique dominante qui exerce sur eux une
certaine violence psychologique et sociale d'injustices, apparaissant comme
admise et implicitement inhérente à la position du pouvoir politique dominante.
Par ailleurs, les réactions revendicatives, s’élaboreront sans doute
fort probablement. En termes de problématique dans la société
haïtienne, face à des revendications populaires d’inquisitions,
contre les injustices et de tentatives de
contestations pour la démission du régime de pouvoir politique
protagoniste. Ce régime politique dominante est susceptible de commettre
des actes interdits par la loi et de les convertir en des actes de
circonstances politiques qu’il tend à rendre légitimes.
Alors,
en tant que rempart protecteur des valeurs et des droits fondamentaux, dans
cette zone du permis et du non permis des comportements de l’exercice du
pouvoir politique dominante en Haïti, la loi n’apparaît pas là où cet
arbitraire devient intolérable et inacceptable. Dans de tel système de
gestion politique dominante, la pratique de la loi repose sur l’existence
d’un cadre politisé inacceptable par la conscience sociale. Ce qui
protégerait les liens inégalitaires de la position des dominants politiques, de
sorte de légitimer les infractions et ou la délinquance des comportements de
l’exercice du pouvoir politique dominante comme expression du pouvoir politique
ou l'État. Mais le plus inquiétant de cette problématique, sont les
comportements des détenteurs de ce pouvoir politique dominant qui
apparaissent comme justifiés, par le système d’idéologie du régime politique
dont ils font partie. Cette notion constitue une élaboration abstraite et
négative, qui correspond mal au rôle que loi pénale joue effectivement. Car la
conception du droit, considère protégeant les citoyens sans distinction de
statut. Ce qui démontre que la pratique de la loi en Haïti, donne une
idée fausse de cette réalité. De plus, elle apporte un
renforcement de dissymétrie favorable aux dominants du régime politique au
pouvoir. Il démontre dans cette problématique de rapport de
force entre l’exercice du pouvoir politique dominante et les réactions sociales
émotionnelles, que le système judiciaire haïtien n’est pas un système
indépendant. Dans le quel le but et l’objectif de la loi se limiteraient
à la protection des citoyens, de l’ordre public et de la nécessité
de sanctionner toutes les infractions, dans le cadre du respect des droits et
des valeurs de tous les citoyens qu’importe leur statut.
En
guise de conclusion, La délinquance des expressions de pouvoirs politiques
dominantes de régimes de gouvernements en Haïti, par les actes déviants,
des infractions et de comportements répréhensibles du pouvoir
politique qui agressent les valeurs et répriment les droits
d’autrui, est une délinquance politique primaire. Cette délinquance politique
primaire de par sa nature, donne lieu à une délinquance politique secondaire
d’attribution réparatrice du groupe social offensé de la société
haïtienne.
Quelque
soit la particularité de la réaction sociale informelle de cette
délinquance secondaire en Haïti, du point de vue objective elle constitue une
réaction vindicative et de violence dû à un stimulus de comportements de
pouvoir politique dominante répréhensible. Elle comporte des conséquences
considérables comme processus d’attribution réparatrice, des pratiques aux
quelles elle se réfèrent. C'est-à-dire cette sensibilité réactionnelle du
groupe social offensé de la société haïtienne, a des valeurs qui l’amènent à
considérer certains comportements politiques dominants comme des actes
répréhensibles, qui heurtent les valeurs démocratiques et les droits et
libertés.
Cette
réaction sociale est considérée comme une notion de la délinquance politique
secondaire, résultante de l’arbitraire de la mauvaise gouvernance de régimes
politiques en Haïti. D’où toute gestion de gouvernance politique,
d’expressions de pouvoirs politiques dominantes en Haïti est
à éradiquer. Car, du point de vue psycho criminologique à partir des
grilles théoriques de d’E. Greef, Durkheim, Festinger, Beauvois, Joule, et de
Moscovici, avec les facteurs cognitifs de cette délinquance politique
secondaire, de réaction sociale d’attribution réparatrice dans la société
haïtienne.
Cette délinquance
politique secondaire n’est pas uniquement une
réponse à un stimulus déclencheur, mais elle cherche également à
donner un sens cohérent à ses différents éléments constitutifs et aux
événements qui surviennent autour d’elle.
Donc
il est grand temps de comprendre qu'un état dysfonctionnel par le vide
constitutionnel de l'absence du Pouvoir Législatif en Haïti,
est une opportunité accrue pour la prolifération de la délinquance politique
qui découlera, de l'arbitraire de l'exercice de pouvoirs
politiques dominantes du régime politique au pouvoir en
Haïti.
D'où
il faut dire : NON À L' ÉTAT DYSFONCTIONNEL ET NON À LA
GOUVERNANCE DE POUVOIR POLITIQUE DOMINANTE EN HAÏTI !!! Il faut se
rappeler notamment que :«La révolte naît du spectacle de la déraison
politique et d'une condition injuste.»
Jean
Ulrick Pavilus Criminologue Analyste
Le 24 août 2016
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L’INSÉCURITÉ EN HAÏTI
: CRISE DE LA JUSTICE ET LA PEUR DU CRIME!
«««…Dans la société
haïtienne actuellement chaque
citoyen haïtien devient une cible et une victime potentielle. Nul aujourd’hui
ne se sent à l’abri. Nul ne peut dire que cela n’arrive qu’aux autres. Le
malheureux pris en otage (kidnapping), exécuté sommairement en sortant à la
banque ou pour son opinion politique: ce peut être vous, ce peut être moi. La
pauvre femme violée, dépouillée et humiliée par vengeance: ce peut être une
sœur ou une mère. Le pauvre travaillant et passant agressé physiquement, et
fauché par les balles des bandits: ce peut être un frère, un ami. La victime de
violence criminelle des gangs criminalisés : ce peut être un leader politique,
une institution privée ou publique, un homme d’affaire, un petit commerçant et
ce peut être moi ou vous etc.…»»»
Jean Ulrick Pavilus
Criminologue Analyste.
Le système pénal et le
système judiciaire haïtien si souvent décriés, critiqués et blâmés ne demeurent
pas moins les institutions capables de garantir l’ordre et la sécurité dans la
société haïtienne. En effet quand la complémentarité efficiente du
mécanique policière, judiciaire et correctionnelle fonctionne de façon
inefficace, les crimes et la montée vertigineuse de la violence augmentent et
suscitent la peur du crime au sein de la communauté. Cette peur s’avère
d’autant plus redoutable qu’elle développe chez les citoyens haïtiens une très
grande méfiance, une grande insécurité et une anxiété dans un état émotionnel
de stress permanent. Et ce, vu que les criminels n’ont plus de visage et ils se
perdent dans la foule. Ils sont dans le voisinage de tout le monde, ils
menacent n’importe qui et ils frappent partout. Les crimes sont rependus en se
façonnant un visage de plus en plus menaçant et de plus en plus terrifiant.
Alors que la mécanique policière, judiciaire et correctionnelle haïtienne,
n’entrevoit des mesures et des stratégies assez efficaces pour contrer ce
phénomène criminel dans la société haïtienne.
Dans la société haïtienne actuellement chaque citoyen haïtien devient une cible et une victime potentielle. Nul aujourd’hui ne se sent à l’abri. Nul ne peut dire que cela n’arrive qu’aux autres. Le malheureux pris en otage ( kidnapping), exécuté sommairement en sortant à la banque ou pour son opinion politique: ce peut être vous, ce peut être moi. La pauvre femme violée, dépouillée et humiliée par vengeance: ce peut être une sœur ou une mère. Le pauvre travaillant et passant agressé physiquement, et fauché par les balles des bandits: ce peut être un frère, un ami. La victime de violence criminelle des gangs criminalisés : ce peut être un leader politique, une institution privée ou publique, un homme d’affaire, un petit commerçant et ce peut être moi ou vous etc.
C’est ce sentiment de totale impuissance, l’impression d’être sans défense devant les formes les plus violentes de la criminalité, qui habite aujourd’hui les haïtiens en Haïti. Ce qui a donné lieu aux brigades de vigilance à “machettes” récemment dans certains quartiers de la capitale. Bien entendu, certains diront que ces formes de violence de la criminalité surgissent qu’en période de crise socio-économique, politique et pré-électorale certes. Cependant, le nombre de ces agressions s’est accru depuis trop longtemps dans les proportions insupportables en Haïti. Il va de la survie des libertés publiques et donc de notre démocratie et notre volonté d’exercer l’État de droit dans notre société.
Donc, pour restaurer la paix sociale dans la société haïtienne et le sentiment de sécurité chez les citoyens haïtiens, il est évident qu’il faut transformer la philosophie qui préside à l’application des lois pénales. C'est-à-dire il faut modifier en définitive les politiques criminelles en Haïti.
En matière de stratégie d’intervention face à ces formes de criminalité, de crimes de violence dans la société haïtienne, il faut une complémentarité efficiente de la mécanique policière, judiciaire et correctionnelle.
Plus précisément de
bien appréhender que : « Ces criminels sont ceux dont leur agir, leur
constance, leur gravité criminelle et leur dangerosité, témoignent d’un
véritable antagonisme d’une destructivité agissante, à l’égard de nos valeurs
et de nos prescriptions pénales et normatives mises de l’avant par notre
société; de telle sorte que celle-ci doit recourir formellement et
informellement, à des mécanismes des actions qui ont pour effet de contrecarrer
et de contrôler chez ces criminels leur sentiments d’aliénation.»»
Dans la lutte contre ces crimes de violence par des criminels dangereux et des gangs criminalisés en Haïti, la stratégie de complémentarité de la mécanique policière, judiciaire et correctionnelle s’impose par l’élaboration et l’application active, des services de renseignements criminels de ces trois entités légales. Cette technique d’enquête a fait ses preuves après que le rapport Figgie (1986) a affirmé que la peur des crimes de violence, a rendu les Américains impuissants. Les chefs de police de Los Angeles et de Miami disaient même : « Armez-vous, nous ne sommes plus en mesure de vous protéger» (Ward, 1982). Cette technique d’enquête permet des analyses minutieuses des données sur les activités criminelles. Elle permet d’élaborer des stratégies d’interventions de surveillance, de la répression et de la prévention des situations criminelles reliées aux crimes spécifiques et à des situations criminelles reliées aux crimes des gangs criminalisés.
En termes d’ajustement de la loi pénale haïtienne, pour l’efficacité de la répression et de la prévention de ces crimes, la loi pénale haïtienne devrait permettre des accusations spéciales de gangstérisme et des sanctions pénales dissuasives pour ces catégories de crimes et d’identifier et de codifier les caractéristiques propres de ces criminels. La loi pénale devrait permettre également que le tribunal peut tenir compte de l’utilisation par l’accusé : de signes, symboles, les fréquentations, les avantages reçus et la participation à des activités, le liant (le criminel-l ’accusé) à un gang criminalisé. Enfin la loi pénale devrait permettre qu’une personne accusée de gangstérisme, reçoive une peine dissuasive et consécutive à l’infraction déjà commise. Ainsi la crainte et la peur d’être victime de crimes chez les citoyens haïtiens, diminueront en ce qui à trait aux taux si faibles de résolutions actuelles des affaires criminelles dans la société haïtienne.
En guise de conclusion, nous voudrions ajouter que les autorités judiciaires haïtiennes doivent prendre en compte, que l’impuissance des agences pénales haïtiennes à débusquer les malfaiteurs, à les identifier, à les confondre, à les arrêter et à les neutraliser, suscite dans la société haïtienne : la méfiance, la crainte et la peur. C’est à dire lorsque les citoyens haïtiens blâment le système pénal d’inefficace et les tribunaux pour leur laxisme, c’est parce qu’ils ont en tête l’image du criminel dangereux et celle de la criminalité de crimes de violence réelle et menaçante. C’est là une donnée capitale que les autorités judiciaires et pénales haïtiennes doivent garder en vue, en interprétant les attitudes critiques des citoyens haïtiens envers le phénomène criminel et le système pénal haïtien.
De même il est
important de savoir également que selon The Figgie Reports, (1980, 1982, ) et
All : Aux États-Unis, la crainte d’être victime de violence ( c'est-à-dire de
meurtre, d’assauts sexuels ou de vol, de blessures, des coups, d’une attaque à
main armée touche 41 pour cent de la population. Et le taux de peur concrète à
l’égard de la violence est donc près de 20 pour cent plus élevé qu’au Canada.
Cependant, en ce qui à trait à la spécificité propre et aux caractéristiques contextuelles des formes de crimes de violence dans la criminalité qui menace aujourd’hui les citoyens haïtiens, bien qu’il appert que la population haïtienne n’est pas la seule à être exposée à la peur du crime et de victimisation. Toutefois, il faut reconnaître et comprendre que la société haïtienne est beaucoup plus terrifiée par la peur de l’escalade des crimes de violence sans limite qui se manifestent partout au pays.
Le système pénal et le
système judiciaire haïtien, demeurent comme étant les institutions de maintient
de l’ordre, ainsi que celles qui doivent garantir la sécurité dans la société
haïtienne, doivent agir en conséquence pour restaurer la paix sociale dans la
société haïtienne et le sentiment de sécurité chez les citoyens haïtiens.
Patriotiquement Jean Ulrick Pavilus Criminologue Analyste.
Le 17 décembre 2015.
REFERENCES
FIGGIE REPOT (The) (1980) América Afraid, The Figgie Report onfear of crime
part 1 : The Géneral Public, A. T. O inc. Ohio.
WARD. D. A. ( 1982), how fear of Crime Changed the daily Living habits of
Mose Americains, University of minnesota.
SKOGAN. W. G. (1983),
«la sécurité dans les grandes villes américaines» inc revue internationale de
criminologie et de police technique No 4, vol, XXXVII.
GROUPE DE RECHERCHE
SUR LES ATTITUDES ENVERS LA CRIMINALITÉ. ( 1984), les attitudes du publique
canadien envers les politiques criminelles. Recherche faite par Y.
Brillon. Ch. Louis Guerin et M.C lamache No 1 les cahiers de recherces
criminologiques. Centre International de Criminologie comparée Université de
Montréal.
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PROFIL CRIMINOLOGIQUE DES
GANGS CRIMINALISÉS ET ORGANISATIONS CRIMINELLES POUR UN ÉCLAIRAGE EN HAÏTI
!
«««…Dans la société
haïtienne actuellement chaque
citoyen haïtien devient une cible et une victime potentielle. Nul aujourd’hui
ne se sent à l’abri. Nul ne peut dire que cela n’arrive qu’aux autres. Le
malheureux pris en otage (kidnapping), exécuté sommairement en sortant à la
banque ou pour son opinion politique: ce peut être vous, ce peut être moi. La
pauvre femme violée, dépouillée et humiliée par vengeance: ce peut être une
sœur ou une mère. Le pauvre travaillant et passant agressé physiquement, et
fauché par les balles des bandits: ce peut être un frère, un ami. La victime de
violence criminelle des gangs criminalisés : ce peut être un leader politique,
une institution privée ou publique, un homme d’affaire, un petit commerçant et
ce peut être moi ou vous etc.…»»»
Jean Ulrick Pavilus
Criminologue Analyste.
Par jean Ulrick Pavilus Criminologue
Analyste
L’élément déclaratif :« Est
criminel celui dont l’agir, sa constance et sa gravité témoigne d’un véritable
antagonisme et d’une destructivité agissante à l’égard des valeurs et des prescriptions
normatives mises de l’avant par la société; de telle sorte que celle-ci doit
recourir, formellement et/ou informellement, à des mécanismes des actions qui
ont comme effet de contrôler chez le sujet son sentiment d’aliénation. »»
Les Gangs criminalisés, les
Organisations criminelles et Les crimes organisés ! Ces mots nous amènent
à un monde imaginaire et mystérieux. La violence, le pouvoir et l’argent. Ces
éléments représentent les thèmes des séries télévisées ou de scénarios
cinématographiques. Avec envie monsieur tout le monde les respecte, dans la
mesure où il ne deviendra pas leur victime. Lorsque à son quotidien, il prend
conscience de son amplitude, les perspectives changent où la peur et le
désarroi s’installent. Notamment notre observation criminologique du phénomène
des gangs criminalisés en Haïti, amène à dire qu’il est important que la
société haïtienne doit emboîter les pas dans la lutte contre les gangs
criminalisés en Haïti, qui peuvent se traduire en de
véritables organisations criminelles bien structurées !
En effet une organisation criminelle se
définit comme un regroupement de personnes, participant à des activités
criminelles, à l’intérieur d’une structure plus ou moins hiérarchisée. Il
existe des réseaux très complexes, comme la Mafia et d’autres groupes des gangs
criminalisés. Toutes ces organisations ont en commun la violence et la
recherche par tous les moyens de profits rapides. Toutes ces organisations
criminelles, s’appuient sur la violence. L’intérêt principal demeure le
gain facile et rapide d’argent. Aucun scrupule ne les arrête. Le
meurtre, la manipulation, et la corruption font partie de leur manière de
régler certains problèmes.
En ce qui concerne les gangs criminalisés en Haïti, notre observation criminologique de l’évolution de leurs activités criminelles, nous a permis des comprendre qu’il y a une gradation dans leurs délits et dans leurs méthodes choisies avec une dangerosité aggravante. En exemple des activités criminelles les mieux connues du « Gang Galil » en Haïti tels que : le meurtre, vol à main armée, vol de véhicules, enlèvement et séquestration, le trafic de drogue, le trafic d'armes, fraude, blanchissement d'argent et d'autres types de délits majeurs. Soit un phénomène criminel préoccupant pour la justice et pour la société haïtienne.
De plus, la prolifération des gangs criminalisés est probable dans certains secteurs défavorisés, qui sont motivés par des problèmes sociopolitiques injustes et de la pauvreté. Pour le moment nous ne sommes pas en mesure d’effectuer une étude de terrain approfondie et minutieuse, permettant une analyse criminologique objective de ce phénomène criminel bien réel en Haïti. Toutefois, nous tenons à présenter cette fiche criminologique et/ou du portrait-criminalistique factuel, des gangs criminalisés et de leur personnalité criminelle, pour un éclairage de ce phénomène criminel en Haïti.
Au fait, il est important de comprendre
que les participants des gangs criminalisés sont habituellement violents,
actifs et imprévisibles. Le rejet de l’autorité légale, l’arrogance,
le désengagement et le narcissisme font partie de leurs traits de
personnalité. Ils sont issus d’un milieu social économiquement
défavorisé, ils sont incapables d’avoir ou de maintenir un emploi et ils sont
peu scolarisés. En ayant une faible estime de soi, ils recherchent
l’assentiment de pairs qui sont bien souvent plus âgés et plus expérimentés
qu’eux. Le gang usurpe le rôle affectif de leur famille. Les
membres de gangs, par exemple, s’identifient comme frères. Plusieurs
ont été aussi victime de groupe criminel. En se créant ou en adhérant à un
gang, ils sentent valorisé et protégé. Afin de s’assurer la coercition et la
cohésion du groupe, un rituel est souvent utilisé. L’uniforme
(couleurs de bandeaux), les vêtements, des bijoux (bagues avec l’effigie), des
articles promotionnels, des symboles propres à un gang, des tatouages, la
musique, le jargon, et la rivalité à d’autres groupes en est des
exemples. Le discours est souvent vulgaire, sexiste et haineux. Le
secret est un élément de force. Afin d’attirer l’attention des
organisations criminelles, certains membres de groupes de gangs commettront des
infractions et seront en confrontation avec d’autres membres de groupes rivaux,
pour prouver leur loyauté et leur fiabilité. En prônant la violence, le
membre imbu de lui-même, se croit détenir le pouvoir et refuse l’autorité de
quiconque.
Ainsi, des purges internes se produisent
assez fréquemment au sein des gangs de rue. Ici il faut faire
l’abstraction avec les organisations criminelles plus structurées, qui ne
peuvent se permettre ces instabilités. Une purge se produira dans la mesure où
le groupe en convient. Les motifs sont bien souvent économiques. Les
organisations criminelles structurées, s’identifient souvent à des entreprises. Les
membres se considèrent comme des hommes d’affaires. Le
secret devient un élément de force. L’organisation criminelle recrutera parmi
ses amis ou connaissances. Bien souvent, les membres se sont côtoyés
à l’école, au centre d’accueil ou dans le quartier. Jamais des inconnus, le
recrutement ne se déroulera que sous la supervision d’un « boss » ou
d’un parrain.
En résumé, il faut savoir plus les gangs
criminalisés commettront des crimes avec succès, plus ils voudront en commettre
davantage. L’évaluation de leur réussite criminelle se repose sur le degré de
difficulté, de la présence de représentants de la loi, de l’accès facile à la
cible. Les lois n’empêchent en aucun temps, leurs comportements
criminels.
(1) Les éléments objectifs de leur
capacité criminelle sont la criminalité consolidée, la marginalisation
multiforme, inculturation criminelle et’’loose gang’’ :
association opportuniste.
(2) Les éléments subjectifs de leur
capacité criminelle sont la distorsion cognitive, aventurisme négatif dans la
dynamique du risque, imperméabilité affective où autrui n’est pas construit et
une hétéro agressivité archaïque d’un fond haineux.
(3) Enfin leur capacité criminelle
comporte un niveau d’antagonisme et de dangerosité élevée, qui
s’appuient sur une forte destructivité et d’un sentiment de puissance
magique.
En guise de conclusion, il est important
de retenir que les gangs criminalisés ont une criminalisation forte et durable,
qui repose sur le jeu d’une dynamique carrément antagoniste, avec un processus
d’enracinement de développement criminel précoce. Le noyau central de la
personnalité criminelle, est présent et fortement cristallisé. Le crime est la
source majeure et l’expression de soi et des satisfactions des besoins.
En termes de lutte contre les crimes
organisés des gangs criminalisés, la stratégie pour parer à la menace avec
efficacité est l’élaboration et l’application active, des services de
renseignements criminels de la police. Cette technique d’enquête à fait ses
preuves et devient des facteurs les plus importants. Elle permet une analyse
minutieuse des données sur les activités criminelles, permettant d’élaborer la
stratégie d’intervention de surveillance, de la répression et de la prévention
des situations criminelles, reliées aux activités des crimes organisés des
gangs criminalisés
Plus spécifiquement en
Haïti :
En termes d’ajustement de la loi pénale
haïtienne, pour l’efficacité de la répression et de la prévention des crimes
organisés des gangs criminalisés, la loi pénale haïtienne devrait permettre des
accusations et des sanctions à :
a)Toute personne qui en fait partie-, directement ou indirectement à un gang criminalisé et qui a un avantage matériel, ou financier.
b) Tous les individus qui se réunissent pour commettre un délit relié aux activités des gans criminalisés. Notamment en permettant d’identifier et de codifier leur participation aux activités d’un gang criminalisé.
c) La loi pénale devrait permettre que le tribunal puisse tenir compte l’utilisation par l’accusé, de signes et symboles, les fréquentations, les avantages reçus et la participation à des activités, le liant à un gang criminalisé.
d) Enfin la loi pénale devrait permettre qu’une personne accusée de gangstérisme, reçoive une peine consécutive à l’infraction déjà commise.
À fortiori :« « Le criminel est celui dont l’agir, sa constance et sa gravité témoigne d’un véritable antagonisme et d’une destructivité agissante à l’égard des valeurs et des prescriptions normatives mises de l’avant par la société ; de telle sorte que celle-ci doit recourir, formellement et/ou informellement, à des mécanismes des actions qui ont comme effet de contrôler chez le sujet son sentiment d’aliénation. » »
Jean Ulrick Pavilus Criminologue
Analyste
Le 18 Avril 2015
Haiti-Insécurité : Un agent de la PNH abattu à Port-au-Prince
RépondreSupprimer25 août 2016
Port-au-Prince, le 25 août 2016.- Des individus armés non encore identifiés par la PNH ont abattu en milieu de journée un policier à la rue du Centre (Port-au-Prince), avons-nous appris à la rédaction de Vant bèf info (VBI).
Selon des informations parvenues à notre rédaction, l’agent défunt ne portait pas d’uniforme au moment où ces malfrats l’ont descendu au Centre ville.
Pour l’instant (2:00 p.m.), le cadavre de l’agent gît sur le sol en attendant la levée de celui-ci par les autorités compétentes.
À rappeler qu’un homme qui serait identifié comme un agent de la PNH a été tué ce matin 25 août par des individus armés à Delmas 83. La victime se trouvait à bord d’un véhicule de transport en commun (tap tap).
Vant bèf info (VBI)https://rezonodwes.com/un-inspecteur-de-police-assassine.../
PAIX À SON ÂME ! LE BUREAU DE CRIMINOLOGIE EMPIRIQUE D'HAÏTI, PRÉSENTE SES SINCÈRES SYMPATHIES ET CONDOLÉANCES À LA PNH, AINSI QU'À LA FAMILLE DU DÉFUNT L'INSPECTEUR DE POLICE MICHEL JUMEL !!! https://bcehaiti.blogspot.ca/.../delinquance-politique-en...
RépondreSupprimerJeudi 8 septembre 2016 :Saint-Marc: découverte et saisie d'une importante cargaison d'armes automatiques
RépondreSupprimerSaint-Marc, Jeudi 8 septembre 2016 .- Alors que l'embargo d'armes imposé à Haiti, n'a jamais été levé, à la douane de Saint-Marc, une importante cargaison d'armes automatiques et de munitions, dissimulées dans des caisses, ont été découvertes par la police.
Cette cargaison dont, selon les premières informations recueillies sur place, n'a aucun document mentionnant le nom du destinataire. Pour l'instant, l'affaire est traitée au plus haut niveau de l'Etat.
Cette découverte d'envoi d'armes sur Haiti, vient exactement un mois, avant la tenue d'un scrutin prévu pour le 9 octobre prochain.
À rappeler que sous l'administration Martelly-Lamothe, une commission de parlementaires de la 49eme législature avait dénoncé et retracé l'entrée au pays d'une cargaison d'armes automatiques. Fort de l'appui d'un parlement acquis, ce dossier est classé dans les tiroirs de l'oubliette.
cba
http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/163014/Grosse-saisie-darmes-et-de-munitions-a-St-Marc
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